Mon lieu de travail à **vendeur-d'assurances** est loin de chez moi. Oh pas très loin en distance, une dizaine de kilomètres, mais il faut traverser Lyon pour y aller. J'ai donc choisi les transports en commun pour ce double trajet quotidien, avec deux métros puis un bus. Les conditions optimales permettent un trajet de 50 minutes, pour cela il faut entrer dans le bus exactement au moment où il va partir, mais attention quelques secondes de retard se transforment instantanément en 20 minutes d'attente du prochain bus.

Ce trajet m'a fait découvrir le métro D, automatique, pas d'humain pour le conduire. Les rames n'étant pas équipées d'une cabine conducteur, on peut se mettre à l'avant et voir défiler le tunnel devant soi. Les lampes installées le long du tunnel rendent l'expérience intéressante.

Ca descend, ça monte, ça tourne, parfois même violemment... Les mêmes sensations qu'au train de la mine à Disneyland. Dans les deux cas on roule sur des rails souterrains. La ressemblance va même au-delà : comme Disneyland il vaut mieux éviter les moments de pointe sinon il y a foule.

Le métro D, et son doux moment d'angoisse entre les stations Vieux-Lyon et Gorge-de-Loup. La distance entre ces deux stations est très supérieure aux autres distances inter-stations. Il doit bien y avoir plusieurs kilomètres. La descente vertigineuse après Vieux-Lyon laisse imaginer une grande profondeur sous terre. La ligne droite interminable, l'enchaînement infini de lumières loin devant. Certes le temps de parcours ne dure que quelques minutes, mais à l'échelle temporelle du métro* c'est long. Je suis certaine maintenant que le plan des lignes de métro affiché dans les stations n'est pas réaliste : cette distance y apparaît équivalente aux autres et n'est pas représentée comme une ligne droite.

Le métro D, et son fonctionnement automatique entouré de mystère. Toujours des questions techniques m'assaillent, je rêve de voir le poste de pilotage des métros, qu'on m'explique le système. Savoir enfin où se situe l'intelligence, si les rames sont autonomes ou si elles ne font qu'obéir.

Le métro D, D comme Demain c'est mon dernier jour avec les assurances. Lundi je retourne aux vaccins.

* (EDIT après mesure du temps) L'échelle temporelle du métro est effectivement particulière : il y a en majorité moins d'une minute entre deux stations, et à peine deux minutes entre les deux stations indiquées.