Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

dimanche 22 juin 2008

L'heureux gardien

L'heureux gardien

Mon chez-moi à Villeurbanne. Immeuble, boîte aux lettres, porte à deux serrures. QUATRE
Mon (faux) chez-moi à Annecy. Portail, porte. DEUX
Mon prochain (faux) chez-moi. Immeuble, porte à deux serrures. TROIS
Chez mes parents. UNE
Ma voiture. UNE

Ca fait ONZE. Oui, mon porte-clés est un peu lourd ces temps-ci.

jeudi 19 juin 2008

Feeling (not so) old

Ce matin. Péage de l'autoroute. Je tends mon ticket et la monnaie qui correspond.

La dame dans la cabine : « C'est [mot dont je n'ai entendu que la fin en "ac"] aujourd'hui ? ».
Je réfléchis. Quoi, Pâques ? Non c'est pas maintenant, j'ai dû mal comprendre... Ah, « C'est l'bac aujourd'hui », c'est ça qu'elle m'a demandé !
En souriant je lui ai répondu que non, j'étais trop vieille pour ça.

Argh. Aujourd'hui je bascule dans la seconde moitié de mes 24 ans, et alors j'aurais l'air d'avoir sept ans de moins ? Ca me fait penser que souvent quand j'achète des tickets de bus on me demande si je veux des tickets jeune (moins de 20 ans). Mais ça c'est sûrement parce qu'il n'y a que dans les grandes villes comme Lyon que des non-scolaires prennent le bus, et à Annecy 90% des tickets vendus doivent être des tickets jeune alors ils posent la question par réflexe. Ou alors c'est que vraiment j'ai l'air d'une gamine...

mardi 17 juin 2008

Feeling old

Comme il ne pleuvait ni vendredi soir ni samedi soir, j'ai pu aller voir DEUX films d'animation en plein air. En marchant au bord du lac la nuit pour rentrer chez moi, j'ai admiré ces lumières sur le rivage, qui rappellent celles des villes dans une crique en bord de mer. Mais je quitte mon chez-moi tout près du lac dans dix jours (ça en sera fini des balades à vélo au bord du lac en rentrant du boulot, dommage). Bref. Samedi soir le film projeté était celui qui avait reçu le prix du public du festival du film d'animation, Les trois brigands. J'ai souvent du mal à accrocher aux films animés enfantins et pourtant celui-là je l'ai bien aimé.

Vendredi soir c'était donc Les Simpson : le film. J'ai côtoyé de quelques dizaines de mètres Matt Groening qui disait (en anglais bien sûr) que c'était le festival auquel il était le plus fier d'être présent. La voix d'Homer a retenti  : « Oh pinaise y'a plein d'humains sur la pilouse ! ». Mais tout petit devant l'immense écran ce n'était pas un bonhomme jaune que l'on voyait. Non, c'était juste un humain, celui qui prête sa voix à Homer. Il était accompagné de son épouse qui lui a bien évidemment répondu en prenant la voix de Marge.

Je me suis sentie vieille au milieu de tous ces jeunes d'environ quatorze ans, vêtus de pantalons slim, qu'ils soient des filles ou des garçons (quelle horreur, un garçon en pantalon slim). Beaucoup trop de Certains de ces jeunes avaient une coupe de cheveux étrange, identifiée comme tecktonik. L'article en lien indique que la maladie de la tecktonik entraîne « une destruction de toute trace de testostérone dans les organismes infectés » :) . C'est bien ce que j'avais cru constater. Et oui, malheureusement la virilité n'est plus d'époque...

J'essayais de me souvenir de quand j'étais une telle caricature d'humain adolescente. Pas moyen, je crois que je n'ai jamais été comme ça. Pourtant ça ne se passait pas différemment il y a dix ans, si ce n'est que les BB Brune/Tokio Hotel se nommaient alors 2Be3 ou Worlds Apart. Qu'importe le nom, je n'ai jamais été fan de personne. Je n'ai jamais traîné en bande, jamais passé des heures au téléphone avec une meilleure copine (jamais passé des heures au téléphone avec qui que ce soit en fait...), jamais suivi la mode.

Peut-être que c'est pour bientôt ? :D

mercredi 11 juin 2008

Vendredi soir,

ce serait bien que contrairement à tous les autres jours il ne pleuve pas. Parce que je voudrais bien voir Les Simpson, le film.

(Et puis tant qu'on y est ce serait bien qu'il ne pleuve pas samedi non plus, parce que y'en a marre de tous ces week-ends pluvieux. C'est que mon vélo va rouiller, à force :) )

vendredi 6 juin 2008

Partir... puis revenir ?

En février je partais à Annecy pour une mission qui se terminerait fin juin. Fin mai en voyant l'échéance se rapprocher à grands pas, je me désolais de devoir partir bientôt, de m'éloigner de ces promenades, de ce calme, de cette facilité à partir faire du vélo, et de lui aussi. Puis finalement après quelques jours de réflexion j'en étais arrivée à me réjouir de retourner à Lyon, d'enfin retrouver mon chez-moi et de toutes ces choses dont je m'étais dit que je les ferai à mon retour.

Sauf que JUSTE APRES cette acceptation du retour à Lyon on m'a annoncé qu'il n'aurait pas lieu fin juin. Le client à Annecy me confie une seconde mission pour à peu près autant de temps que j'ai déjà fait. C'est une très bonne nouvelle, mais aussi une source d'interrogations me portant loin dans l'avenir. Certes dans l'immédiat il me faut surtout trouver un logement, puisque jusque là j'habitais dans une location de vacances. C'était l'idéal par rapport aux dates de ma première mission, mais se loger l'été dans une ville touristique pour un prix raisonnable c'est un peu la galère...

Alors, le moment serait-il venu pour moi de faire des choix brutaux et définitifs ? Quand je me suis installée à Lyon il y a deux ans je ne voulais y rester que quelques années, de même pour mon travail en SSII. Et avant mon départ temporaire pour Annecy, je n'envisageais pas mon départ de Lyon dans un avenir proche, j'attendais pour cela que l'intérêt du travail qu'on me confie baisse inexorablement. Ces quelques mois à Annecy ont changé bien des choses, et m'auront permis d'ouvrir les yeux sur le fait qu'il fallait que j'arrête de mettre devant mes envies « Un jour je ... », qu'il fallait que je songe à les construire bientôt. Il se pourrait donc que le moment soit venu pour moi de changer de ville, et pour cela peut-être aussi d'employeur.

Je suis toute déboussolée de comprendre soudain que je ne reviendrai probablement pas vivre à Villeurbanne dans cet appartement qui contient pour l'instant presque toutes mes affaires. J'ai l'impression de marcher au-dessus du vide, je n'ai plus aucun point de repère dans le futur depuis que ce « 30 juin : Retour à Lyon » s'est écroulé. Les choses qui s'annoncent devant moi sont pourtant très chouettes. Mais c'est comme ça, je déteste les fins presque autant que j'adore les débuts, et comme souvent les débuts sont précédés d'une fin, je le connais bien ce terrain où se tapit l'angoisse avant le(s) début(s) prochain(s).

Depuis quelques mois je remarque des indices qui sont comme autant de pièces d'un puzzle qui se mettrait en place autour de moi. La principale pièce était bien sûr cette mission à Annecy, tellement improbable (jusqu'à ce jour-là ma SSII n'avait aucun client dans cette ville) et tellement faite pour moi (par rapport à mes compétences, mes envies, la date de début). Les conséquences ont éclaboussé bien au-delà du domaine professionnel. Certaines pièces du puzzle provoquent un véritable tremblement de terre en s'ajoutant aux autres, mais l'image qui se dessine paraît vraiment jolie. J'ai hâte de la vivre en entier, même si je vois bien que pour cela je vais devoir laisser pas mal de choses derrière moi... *soupir*