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lundi 26 mai 2008

On dirait qu'elle a compris

Après ma première expérience avec le garage Op*l près de chez moi, j'écrivais que j'en arrivais presque à souhaiter que ma voiture anticipe les pannes des deux prochaines années pendant les deux prochains mois. On dirait bien qu'elle a compris, puisque j'ai dû la ramener là-bas aujourd'hui. Le jeune homme à l'accueil (finalement pas si jeune que ça, d'ailleurs) aurait pu croire que je revenais juste pour le draguer :)

Mais c'était malheureusement la réalité, d'appuyer sur la pédale de frein, que tout à coup elle s'enfonce à fond sans rien faire du tout, à tel point que la première chose qu'on se dit c'est qu'on a dû se tromper et appuyer sur l'accélérateur. Diagnostic : câbles de freins, une centaine d'euros.

jeudi 15 mai 2008

Plouf

Quand le risque de pluie est très faible, je vais travailler en vélo. En avril ce n'est pas arrivé souvent, mais en mai jusqu'à présent je l'ai fait presque tous les jours. Bon, ça ne fait pas quand même pas beaucoup de jours à cause des fériés et des ponts...

Pour connaître le risque de précipitations je me renseigne sur un site Internet spécialement pour les agriculteurs, qui donne le risque de précipitations pour le département et la quantité correspondante. Pour la journée d'hier, selon le site il y avait un risque de précipitations de seulement 5%, pour une quantité de l'ordre du millimètre. Alors bien sûr j'étais venue travailler en vélo...

Sauf que le soir arrivant, le ciel s'est assombri. Deux ou trois gouttes de pluie me sont tombées dessus pendant que je libérais le vélo de son antivol. Et à peine avais-je commencé à pédaler qu'une grosse averse orageuse a éclaté. Mais il aurait fallu bien plus que ça pour m'arrêter, j'avais juste hâte de rentrer chez moi. Sous des gouttes d'eau énormes et sous des soupçons de grêle, en cinq minutes la route était devenue un fleuve et mes habits étaient trempés. Ne craignant alors plus de me mouiller davantage, j'ai continué mon trajet, toutefois en nageant roulant bien moins vite que d'habitude.

Au moins je n'avais pas à faire attention d'éviter les flaques, il n'y avait que de ça. Et c'était finalement bien amusant d'éclabousser en roulant dans l'eau, débarrassée de toute préoccupation d'épargner mes habits. Mais quand même, aujourd'hui j'ai préféré venir travailler en bus... (bah c'est juste que ni ma veste ni mes chaussures n'avaient réussi à sécher pendant la nuit ;) )

Selon des collègues qui habitent au bout du lac, l'averse était très localisée, alors peut-être bien qu'elle n'a mouillé que 5% du territoire de la Haute-Savoie. Mais la quantité était bien plus importante qu'un millimètre... A moins que ça fasse l'équivalent d'un millimètre si l'on se base sur la surface totale du département :D ?

vendredi 9 mai 2008

Le tour du lac, ce n'était finalement pas un défi à ma portée

Le tour du lac d'Annecy en vélo, ce n'était finalement pas un défi à ma portée. Non, vraiment. En fait, c'était trop facile...

Après avoir reporté plusieurs fois pour cause de j'ai-mieux-à-faire ou de rhume ou de courbatures, je l'ai enfin fait ce tour, 40 kilomètres très exactement en partant de chez moi (j'habite à 300 mètres du lac). Je me souviens que ma première semaine ici, fin février, je m'étais renseignée auprès de mes tout nouveaux collègues à propos de ce tour du lac, et autant de kilomètres ça me paraissait bien impossible, je suis donc fière de l'avoir finalement fait aussi facilement.

Pause photo à Talloires
(Toutes les photos que je publie sont accessibles en grand format en cliquant dessus, c'est valable aussi pour le panorama du lac dont certains ont osé se plaindre que c'était trop petit ;) )

Pour les touristes, précisons qu'il vaut mieux faire le tour dans le sens des aiguilles d'une montre pour avoir des côtes moins raides. Ca monte régulièrement entre Veyrier-du-Lac et Talloires, pour le reste c'est tout plat. Le premier tiers du parcours est principalement sur la route (Annecy-le-Vieux à Verthier, tourner à droite au début de Veyrier-du-Lac pour éviter la grande route un moment), ensuite c'est une piste cyclable. Sur la partie route il y a parfois des voitures qui doublent dangereusement. La plupart des voitures qui doublent trop près sont des 4x4, faut-il y voir une preuve que posséder un 4x4 et ne pas respecter les autres sont deux choses très liées... Mais la partie sur route est plus intéressante que la piste cyclable, où il y a beaucoup trop de monde, dont des gens qui font un peu n'importe quoi : rouler de front en famille avec des enfants en utilisant les deux voies, freiner brutalement sans se mettre préalablement sur le côté, et même des piétons qui n'ont rien à faire là. Et il faut très souvent ralentir fortement pour passer entre des portillons aux croisements avec des routes.

J'ai pris bien du plaisir à faire ce tour du lac, ces moments où plus rien d'autre n'existe que mes pieds sur les pédales, le vent dans mes oreilles, et dans mes yeux les montagnes ainsi que les prairies vertes et fleuries (j'veux pas retourner à Lyon). Passons à la performance : 40 kilomètres, 2h20 en incluant les pauses boisson/photos, 1h51 sans compter les pauses, vitesse moyenne de 21,30 km/h. J'ai certes les mollets un peu engourdis, mais ça date d'hier, 1h15 pour les 600 mètres de dénivelé pour monter à pied au Veyrier, ça laisse des traces... Oh, à énumérer tous ces chiffres je me vois en passe de devenir droguée de la performance, je n'aurais jamais cru que ce genre de choses pouvait m'arriver :) . Le problème c'est que je suis tout simplement incapable de me mettre en mode promenade, de ne pas passer la vitesse la plus grande et rouler à 27 km/h. C'est sûrement aussi parce que je fais du vélo toute seule et que je n'ai personne à attendre.

J'ai doublé tout plein de cyclistes, rapide comme l'éclair par rapport à eux, certes c'était surtout des gens avec des enfants, des personnes un peu âgées, des gens beaucoup moins sveltes que moi... Mais j'ai réussi souvent à me maintenir dans la roue de vrais cyclistes avec des tenues publicitaires et bariolées (d'ailleurs ils n'emportent presque pas d'eau ces gens-là ? la plupart n'avaient même pas un sac à dos), et quand ceux-là me doublaient ils n'allaient pas beaucoup plus vite que moi. Tout ça malgré mes poumons d'asthmatique d'une capacité limitée à 60% de la normale, et dont je croyais depuis toujours que c'était un handicap insurmontable pour le sport.

Serait-ce l'air de la Haute-Savoie ? Mon entraînement depuis que j'ai emprunté ce vélo (250 kilomètres en deux mois avant ce tour du lac) ? Ou plus vraisemblablement, serait-ce que moi qui pensais n'être capable d'aucune performance physique, et pas tout à fait débarrassée d'un traumatisme lié au sport datant du collège, je me serais vraiment trompée en croyant que je n'aimais pas faire du sport ?

mardi 6 mai 2008

Quand on est une fille...

Quand on est une fille et qu'on va faire réparer sa voiture, on dirait qu'on a vraiment l'air d'une idiote. Et pourtant je ne suis pas une fille à talons aiguilles passionnée de shopping et de magazines people. Oh non, je ne suis vraiment pas de ce genre-là... Je soupçonne que d'être blonde y est pour quelque chose, puisque trop de filles superficielles s'artificialisent avec cette couleur et créent ainsi des préjugés tenaces.

Bref. Ma voiture, toujours fidèle à ses pannes au moins mauvais moment, s'était subitement mise à fumer par-dessous le capot. Le moins mauvais moment c'était APRES le week-end, en arrivant chez moi à Annecy, et alors que je n'avais pas (vraiment) besoin de ma voiture les jours suivants. Une fois la voiture refroidie je constatai que ce n'était qu'un peu d'huile qui avait fui sur le moteur, à cause d'un joint qui était visiblement sorti de son emplacement. J'ai espéré pouvoir remettre le joint moi-même, mais je savais bien qu'il faudrait tôt ou tard le changer, ce joint qui était un peu mort depuis longtemps. Je n'ai de toute façon pas réussi à dévisser l'écrou qui était censé retenir le joint, alors je me suis résignée à m'adresser à un professionnel, munie de la cause exacte de la fuite : « joint de cache-culbuteurs ». Restait à choisir ce professionnel.

L'an dernier, alors que j'étais encore inexpérimentée en matière de réparation de voiture, j'avais fait une expérience chez Sp**dy, où ce fut le comble de l'abus. J'ai au moins découvert par moi-même pourquoi il ne fallait pas aller là-bas. Même en me parant de mon sourire numéro 3 (celui qui m'aide bien à obtenir ce que je veux :) ), on m'a répondu « ah ben votre voiture c'est une poubelle il faut vraiment changer aussi ça et ça et ça et le tissu des sièges aussi, hein je vous assure sinon c'est votre sécurité qui est en jeu ».

La fois suivante j'avais malgré tout essayé un concurrent du même genre, M*d*s, et l'expérience fut plus concluante. C'était pour « pot d'échappement qu'on dirait qu'il va se décrocher, vu le bruit ». Ma tactique était mieux rodée, j'ai demandé s'il était possible de regarder rapidement la voiture pour faire le diagnostic. Je m'intéressais vraiment, je me suis fait montrer le trou dont mon interlocuteur parlait. Et finalement une seule pièce a été changée et le devis a été respecté.

N'ayant aucune référence de réparation dans ma ville actuelle, j'ai choisi le garage le plus proche de chez moi, ça tombait vraiment bien c'était un concessionnaire de la marque de ma voiture. Dans la pièce d'accueil de l'atelier régnait une ambiance sereine et paisible. Sous un panneau publicitaire Le meilleur pour votre Op*l, un jeune homme à l'air très sérieux tendait une facture à une dame âgée, toute souriante elle signait le chèque qui lui permettrait de reprendre sa voiture soigneusement réparée. Quel contraste avec Sp**dy où tous les clients font la gueule, et puis les artisans aussi d'ailleurs...

J'expliquai au jeune homme mon problème, en prenant soin de placer « Je crois que c'est le joint de cache-culbuteurs » pour montrer que j'avais identifié la cause du problème et que c'était pas la peine d'essayer de me faire changer par la même occasion les ressorts du coffre. Il m'a accompagnée à la voiture pour confirmer, a téléphoné à un collègue pour savoir si la pièce était en stock, le collègue lui a répondu positivement. Je lui ai demandé le prix : 40 euros main d'oeuvre comprise.

J'en viendrais presque à souhaiter que ma voiture profite de ce que j'habite tout près de ce garage pour anticiper les pannes des deux prochaines années pendant les deux prochains mois...