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mercredi 27 février 2008

Vivement la semaine prochaine

Je suis allée manger à la crêperie avec Chris et je n'ai pas payé mon repas. Chris, j'aime qu'il me raconte son histoire, partager sa vision des choses. Chris ? Oui, Chris. Et mon employeur me paye le restaurant puisque c'est lui qui m'a confié une mission dans cette ville.

Vivement la semaine prochaine quand j'aurai mon appartement, que je pourrai donc me préparer mes repas, aller à pied au lac, aller en vélo au boulot [mais ça grimpe], rester sur place le week-end pour aller me promener et pédaler...

J'ai l'impression d'être en vacances :)

lundi 25 février 2008

Aix-les-Bains. Son lac. Sa voie ferrée...

Lundi dernier, concentrée que j'étais sur mon livre, je n'avais même pas vu que pendant de longues minutes le train longeait le lac du Bourget juste au bord de l'eau. J'avais raté l'immensité du lac, avec des centaines de canards qui laissent une trace éphémère à la surface de l'eau, et la brume qui s'élève juste au-dessus. (Note : en montant dans le train à Lyon, s'installer du côté du quai).

Je voyagerais volontiers en train juste pour le plaisir. Parce que le train passe dans des zones moins humanisées que les routes, ou pire les autoroutes. Pourtant il faudra bien que je songe à venir à Annecy avec ma voiture pour pouvoir aller me promener en-dehors de la ville...

vendredi 22 février 2008

Annecy. Son lac. Sa gare...

Hier soir je suis allée marcher au bord du lac pour faire un peu la touriste. Je n'avais pas mon appareil photo, je ne partagerai pas cette vision des montagnes au loin et des lumières qui se reflètent dans l'eau. Après je suis rentrée à l'hôtel à pied pour visiter un peu la ville. J'ai marché au hasard, constaté que le centre ville n'avait rien d'exceptionnel, aperçu les mêmes enseignes de magasins que dans toute autre ville.

Je me suis un peu perdue. Enfin je suis arrivée près de la gare et donc de l'hôtel. J'ai suivi les rails, le long d'un grillage. J'ai suivi les rails. J'ai continué à suivre les rails...

Autour de moi, ça ressemblait de moins en moins à une zone civilisée. Comme si j'allais finir par arriver sur un parking d'usine même pas éclairé où je n'aurais plus qu'à faire demi-tour. Effectivement je suis arrivée sur un parking, mais au lieu d'une usine il y avait un pont surélevant une route. Au pied du large pont il faisait très sombre, continuer ne semblait mener nulle part, alors j'ai fait demi-tour et longé les rails en sens inverse.

Note pour la prochaine fois : une gare est un obstacle infranchissable et étendu, et derrière une gare il n'y a strictement rien d'intéressant à voir. Penser à marcher devant la gare plutôt que derrière.

Une fois rentrée j'ai regardé sur le plan, en fait l'hôtel était tout près après le pont, encore fallait-il trouver comment revenir en zone civilisée.

EDIT : Je suis passée par là en train, au-delà du pont il y a juste un parc. Un escalier caché permet de monter sur le pont et sûrement de traverser la route pour redescendre de l'autre côté. Mais j'ai changé d'hôtel, j'irai me perdre ailleurs :)

lundi 18 février 2008

Into the Wild

Entrer dans une gare m'accroche toujours un sourire aux lèvres, sûrement parce que c'est annonciateur de voyage. Une fois dans le train, j'aime regarder défiler le paysage. Ce matin c'était joliment brumeux et givré, avec le soleil tout juste levé, orangé. Ca m'a rappelé il y a deux ans, ce matin givré semblable où j'avais pris le train à Clermont-Ferrand pour aller à Lyon passer un entretien pour un stage de pré-embauche chez mon employeur d'aujourd'hui. Ce jour où j'ai eu ma première vision de Lyon : il me restait un peu de temps avant le train du retour, et comme j'étais à la gare de la Part-Dieu je suis allée faire un tour au centre commercial voisin, pour y trouver une foule surexcitée, des gens qui arrachaient les vêtements des rayons et les jetaient par terre. Je savais pas moi, que c'était le premier jour des soldes...

Ce matin j'ai très vite arrêté d'accrocher mon regard au paysage, fascinée que j'étais par le livre Into the Wild (que je lis en anglais, mais il a été traduit en français). C'est une histoire réelle, bien que romancée. Un jeune homme qui à la fin de ses études a donné son argent à un organisme humanitaire et est parti, libre et seul, laissant derrière lui ses possessions matérielles, en quête d'expériences d'absolu. A la fois je me reconnais dans ce qui est dit de lui, et à la fois je l'admire parce que je ne crois pas je ne partirais comme cela. Oui, aller dans une ville voisine pour quelques mois, c'est pas vraiment de l'aventure...

Revenons-en à ce matin. Quand j'ai acheté des tickets de bus, la vendeuse m'a demandé « Un carnet jeune ? Vous avez moins de vingt ans c'est bien ça ? ». Et ben si j'ai l'air d'avoir dix-huit ans, je vais un peu manquer de crédibilité en tant qu'expert technique face au client :) . Ma nouvelle mission commencée aujourd'hui est très prometteuse, peut-être même plus que Youpplis, puisque c'est un nouveau client et une nouvelle ville, et qu'être en assistance technique et pas au forfait me permet pour une fois d'avoir vraiment les moyens de faire un travail de qualité.

lundi 11 février 2008

Partir...

En décembre j'attendais avec impatience la deuxième partie du projet sur lequel je travaillais. Cette partie correspondait à la réalisation d'une nouvelle application web, Youpplis (le nom a été modifié pour respecter la clause de confidentialité). La réalisation était entièrement à ma charge, spécifications et développement. J'allais être la maman de Youpplis. Pour une fois j'allais pouvoir créer...

Sauf que le démarrage a pris du retard et le projet a été reporté en février, ce qui m'a fait errer quelque temps de projet en projet. Le client a quand même trouvé du budget pour m'occuper deux semaines en attendant le deuxième début, tellement il voulait que je ne sois pas accaparée par un autre client et qu'un développeur anonyme et brouillon ne vienne me remplacer. Puis pour des raisons de politique interne le projet a encore été reporté et le mois d'avril a été évoqué.

Ce retard me rendait disponible pour une autre mission. Il a fallu que je réfléchisse si accepter cette mission de cinq mois qu'on m'imposait me proposait était le bon choix, si ça n'allait pas me faire rater cette formidable opportunité qu'est Youpplis. On dirait que si. Mais refuser la mission ne me garantissait de toute façon pas d'être là au bon moment, la date de démarrage évoquée étant pour le moins incertaine. Et en cas de refus de cette mission on m'en aurait proposé une autre, peut-être encore plus longue, peut-être bien moins intéressante. Bref cela n'aurait fait que retarder le problème.

C'est à la fois un avantage et un inconvénient de cette mission : elle ne se déroule pas sur Lyon. Je me suis demandé ce qu'allaient devenir mes plantes, j'ai regretté de devoir arrêter d'aller jouer au badminton les mercredis soirs, de ne pas pouvoir me relancer pour l'instant dans une expérience de lombricompost. Et j'ai mesuré la chance que j'avais qu'on me propose d'aller découvrir une ville tous frais payés, alors qu'aucune contrainte familiale ne m'empêche d'en profiter... Cinq mois c'est long pour quelqu'un qui n'a jusqu'à présent jamais passé plus de deux mois sur un même projet. Mais c'était déjà il y a cinq mois que je changeais de client, et finalement c'était presque hier.

Alors, peut-être, partir m'empêchera de créer Youpplis. Mais peut-être que le démarrage sera encore reporté de quelques mois, juste pour quand je terminerai cette mission. Je compte sur le triangle magique qui surplombe Youpplis, qui fait que tant pour le client, que pour mon employeur, que pour moi, ce serait bien mieux si j'y étais impliquée. J'ose espérer que le client voudra tellement que ce soit moi qui m'en occupe (oui j'ai fait un excellent travail jusqu'à présent) qu'il pourra retarder encore un peu le projet s'il devait naître trop tôt. Mais je rêve trop, je crois...

vendredi 8 février 2008

Je dois vraiment avoir l'air d'une gamine

ou d'une piètre cuisinière, pour que quand j'apporte à une soirée badminton de délicieux biscuits faits maison, on me demande « C'est toi qui les as préparés ? Ou c'est ta maman ? »

A moins que, si l'on ne prononce jamais les mots mon mari/copain/chéri c'est que forcément alors on habite chez ses parents.

lundi 4 février 2008

Un samedi matin à Villeurbanne

Un samedi matin, aller poster une lettre en recommandé. Se préparer à attendre de longues minutes derrière des mamans avec un bébé qui braille, au milieu d'enfants qui courent partout avec des cris aigus. Avoir la bonne surprise de découvrir que maintenant les guichets sont séparés par fonction, qu'il n'y a plus à patienter derrière ceux qui viennent faire des virements multiples quand on vient pour du courrier.

Sortir à peine cinq minutes plus tard (juste le temps d'écrire l'adresse du destinataire sur le recommandé), admirer le paysage urbain estompé par le brouillard, brouillard qui rend les choses si différentes des autres jours.

Décider alors d'aller faire un tour au marché juste pour prolonger la balade, sans projet d'achat car le producteur officiel a fourni sa cargaison hebdomadaire. Repérer tout de même un stand sur lequel il semble n'y avoir que des produits de saison, demander si c'est un producteur de la région, entendre cette réponse prometteuse qu'on attendait. Alors acheter quelques fruits.

Revenir en passant par la place de l'Hôtel de Ville, prendre son temps à côté des bassins récemment installés, pour y regarder les reflets dans l'eau, déformés sur des vagues qui se déplacent lentement, écouter le bruit des vagues qui ont atteint le bord du bassin et s'en évadent, s'approcher et entendre des morceaux de glace se briser sous les pas, en déduire qu'il fait froid. Se rendre compte alors qu'on a les doigts un peu gelés. Rester quand même là, à sourire en regardant un petit enfant sur un vélo minuscule, il ne comprend pas que c'est parce qu'il ne tient pas son guidon droit qu'il tourne en rond lorsqu'il appuie sur les pédales.

Arriver chez soi et avoir un peu de mal à tourner la clé dans la serrure, à cause des doigts gelés. Mais conserver ce goût de bonheur du samedi matin d'hiver à Villeurbanne, orné de brouillard, avec plein de temps devant soi...