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mardi 17 mars 2009

Oiseau citadin

Dans le ciel de la ville, un oiseau qui semble hésiter entre tourbillonner et planer. C'est l'occasion de faire abstraction des voitures et des gens autour, pour ne regarder que le ciel (en attendant que le feu piéton passe au vert). L'oiseau s'éloigne, puis il se rapproche...

... ah mais non, ce n'est pas un oiseau ! C'est une feuille de journal pliée pour en faire un avion, un avion tout simple, mais qu'est-ce qu'il vole bien. Et avec les images sur le journal, il est joliment coloré.

Il continue longtemps à virevolter sur fond de ciel bleu, sorte de vision d'espoir de ce que l'humain [aidé du vent] peut construire d'enchanté.

Mais voilà l'avion de papier qui descend en piqué, à toute vitesse. Il atterrit sur la route et immédiatement une voiture roule dessus. Ce n'est plus un avion c'est juste une feuille de journal, froissée et sale (et le feu piéton est passé au vert).

L'humain, la ville, pffffff. Ca ne vaut pas les véritables oiseaux, leurs prés et leurs forêts...

mardi 10 mars 2009

Allez viens, je t'attends...

Un soir parmi tant d'autres. Je suis partie un peu tard du boulot, j'ai hâte d'être chez moi, je suis morte de faim (qui a osé dire « Comme d'hab » ? Oui bon, c'est vrai j'ai faim toutes les quatre heures, quoi que je mange...).

Sur le trajet en métro, à ma correspondance habituelle (ça fait quelques centaines de fois que je descends l'escalier sous les voies pour rejoindre le quai d'en face), à chaque fois des gens s'imaginent au moment où ils s'engouffrent dans l'escalier du passage souterrain, qu'ils auront le temps d'atteindre la rame qui vient d'arriver en face avant que celle-ci ne reparte. Ces gens qui bousculent tout le monde, et dans un escalier c'est quand même un peu dangereux... Ce sont les mêmes, je crois, qui ont ce réflexe assez stupide, quand ils entendent les bips indiquant que les portes du métro vont se refermer, ils se mettent à courir vers le métro, vraiment comme si leur vie en dépendait. Et parfois ces abrutis gens-là se font coincer entre les portes, et ça retarde tous les honnêtes gens qui eux étaient déjà installés dans le métro. Vu la grimace qu'ils font ensuite, ça doit faire mal de se faire coincer par les portes du métro, c'est bien fait pour eux !

Moi quand j'entends les bips, je continue de marcher à la même vitesse, je m'éloigne du quai pour éviter tous ces bousculeurs, de toute façon il y aura une autre rame dans deux minutes. Ou cinq, ou dix... Même si ce soir-là l'attente risque de me sembler longue à cause de la faim, je trouve que je ne suis vraiment pas à quelques minutes près.

Parfois le conducteur du métro annule les bips avant la fin pour laisser les portes ouvertes un peu plus longtemps, pour attendre une mamie qui a l'air plus sympa que la sienne, un jeune couple d'amoureux débordant de bonheur, une femme en mini-jupe... Moi je préfère quand il laisse les portes se fermer alors que des gens courent, et qu'ils vont du coup se trouver comme des cons devant une porte déjà fermée :D .

D'ailleurs ce soir-là le conducteur annule la fermeture des portes. Peu importe, je continue à marcher le long du quai (il vaut mieux que je sois à l'avant de la rame pour descendre du bon côté à ma station d'arrivée), je monterai quand ça re-bippera pour de vrai. La seconde série de bips tarde à arriver, alors je regarde qui le conducteur peut bien attendre : pas de mamie à l'horizon, pas de jeune couple, je suis vraiment seule sur le quai (non je ne suis pas en mini-jupe), peut-être il y a un incident. Finalement je décide de monter dans le métro sans attendre les bips ni d'être arrivée tout à l'avant, après tout j'ai faim moi. A peine entrée dans le métro j'entends les bips qui résonnent, et les portes se ferment enfin.

Alors on dirait bien que le conducteur il m'attendait, et j'ai envie de croire que c'était par respect parce que je n'ai pas couru en entendant les bips, évitant ainsi de me faire coincer par les portes. Désolée d'avoir parcouru nonchalamment plus de la moitié de la longueur de la rame avant de monter, je n'avais pas compris que c'était [apparemment] juste moi que tu attendais, contrairement à tous les passagers déjà installés qui du coup me suivaient attentivement du regard :)