Cela fait exactement 4 mois que je me suis lancée dans cette expérimentation (compost en appartement). Je me doute que ce bilan ne va pas intéresser grand monde, mais j'aurais été bien contente de le trouver quand je réfléchissais à la faisabilité d'un tel système :-).

Photo :

Lombricompostière

Conditions initiales : Le système est composé de deux boîtes en plastiques superposées. Le fond de la boîte supérieure est percée de quelques trous (réalisés en faisant fondre le plastique), je l'avais remplie jusqu'à mi-hauteur d'un mélange de paille, de feuilles d'arbres desséchées, de compost très mûr qui contenait les vers de terre (ou plutôt les vers de fumier). Ce mélange n'avait aucune odeur initalement, tout au plus une odeur de forêt (humus). La boîte inférieure était vide et non percée, elle est destinée à recueillir les éventuels excès d'humidité. Après avoir testé différentes localisations (cuisine ou salle de bains), j'ai choisi la salle de bains. En effet, je préfère ne pas avoir le système trop proche de la nourriture fraîche, et l'encombrement de la boîte est moins gênant dans la salle de bains.

Efficacité : Rien à redire, ça marche bien. Depuis 4 mois j'ai mis une quantité de déchets loin d'être négligeable (disons le contenu de 2 ou 3 boîtes à glace par semaine), donc étant donné que cela ne déborde pas c'est que les bestioles se sont régalées.

Odeur : Ceci est un point qui reste à améliorer, je n'ai pour l'instant pas réussi à rendre le système totalement inodore (mais une poubelle classique n'est pas totalement inodore non plus :-) ). A cause du problème des moucherons (développé plus bas) je ne peux pas gratouiller dans la boîte quotidiennement, je m'organise donc en accumulant les déchets dans mes fameuses boîtes à glace, et en vidant les boîtes à glace tous les 10 jours environ. Je pense que l'odeur provient de ce procédé, puisque lorsque je vide les boîtes à glace le contenu a une odeur, qu'il émet ensuite pendant 2 ou 3 jours (ce n'est pas une odeur répugnante, juste une odeur de nourriture un peu vieille). Ensuite le système est quasiment inodore. En procédant différemment, je suis persuadée qu'il est possible que le lombricompost soit totalement inodore. Il est vrai aussi que je n'ai pas une alimentation très carnée, en mettant tout plein de viande dans la boîte il se pourrait qu'il y ait des odeurs désagréables.

Moucherons : Voilà le principal problème que je rencontre avec mon système. J'ai eu le malheur d'être trop optimiste au début, et de penser que je n'aurai pas de bestioles indésirables, et donc de ne pas suffisamment isoler ma boîte. Je conseille à toute personne qui voudrait se lancer dans l'expérience de bien poser sur la boîte dès le début un morceau de voile de rideau (comme sur la photo). Mais il se pourrait qu'il y ait des moucherons malgré tout, ces bestioles ont un odorat très développé et peuvent venir de très loin, et puis elles ont aussi un processus de reproduction très efficace. Je suppose qu'il suffit de seulement deux moucherons pour qu'il y ait potentiellement une invasion...

Oui, on peut effectivement dans mon cas parler d'invasion. Cependant elle reste localisée à l'intérieur de la boîte, puisque celle-ci est recouverte par le voile. Mais quand je gratte dans la boîte, je vois énormément de moucherons. Bon, il y en a en permanence moins d'une dizaine dans la salle de bains, ce qui n'est aucunement gênant, vu la taille des moucherons.

Conclusion : Je suis donc assez satisfaite de ce système, même s'il y a ce problème de moucherons que je n'ai aucun espoir de voir disparaître de lui-même (peut-être que cela augmente globalement l'efficacité, il faut bien que les moucherons se nourissent eux aussi...). Je ne regrette nullement de m'être enfin lancée là-dedans, et je vais donc continuer.

Si vous avez des questions, que vous voulez plus de détails sur mon expérience, n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire : leblogdececile_at_free.fr , je répondrai avec plaisir.

La suite : On prend les mêmes et on recommence.