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vendredi 31 octobre 2008

Ca prouve qu'il y a de l'amour ?!

Les transports en commun ça permet d'entendre des bribes de conversations, et à travers elles d'apprendre des choses ou de découvrir les pensées d'humains anonymes. Ce soir dans le bus j'ai entendu un jeune homme dire « Moi j'aime bien me prendre la tête avec ma copine, ça prouve qu'il y a de l'amour ». Son interlocutrice était « tout à fait d'accord ».

Ca fait plusieurs trop de fois que j'entends ça, moi je ne crois pas qu'il y ait besoin de se disputer sans cesse pour qu'il y ait de l'amour. Ce n'est pas qu'il faudrait dire oui à tout, non c'est que selon moi un couple ça devrait marcher (presque) tout seul, et s'il y a des disputes fréquentes ça veut juste dire que ce n'est pas la bonne personne, à moins qu'il n'y ait un problème de communication. Et quand on n'est pas d'accord avec l'autre, on ne cherche pas à lui faire adopter notre point de vue de gré ou de force en lançant une dispute, on accepte simplement le sien...

Et puis tant qu'on y est, NON la jalousie non plus n'est pas une preuve d'amour, au contraire la preuve d'amour c'est de laisser l'autre libre et de lui faire confiance.

Je commence à avoir de sérieux doutes, serais-je donc vraiment la seule à penser comme ça ?

dimanche 5 octobre 2008

Garde-moi

Mon dimanche matin idéal commence par aller au marché choisir des légumes de saison, du saucisson, du fromage, tous produits localement. Ca tombe bien, c'est ce que j'ai fait ce matin. En plus il faisait soleil. Et puis ici les fromages valent vraiment le coup : pas facile de se décider entre du Beaufort et de l'Abondance (oui c'est vrai, ce sont des fromages de Savoie et pas de Haute-Savoie). J'ai renoué avec le plaisir que j'avais à aller au marché d'Aubière, et que j'avais perdu à Villeurbanne avec son faux marché. D'ailleurs j'en suis certaine, je ne pourrais pas repartir vivre longuement à Villeurbanne. Il me faut une ville où il y ait un vrai marché, avec des vrais producteurs. Et de la campagne montagneuse autour...

Ce que j'ai moins aimé ce matin, c'était d'être entourée de tant de gens et ne pas pouvoir marcher à mon allure. C'est que ce marché, en vieille ville d'Annecy, il attire beaucoup de touristes. Et même des touristes qui parlent anglais ou espagnol. A quoi reconnaît-on un touriste ? Facile, c'est celui que l'on entend dire « Chez nous [dans le sud/à Dijon/en Bretagne] les marchés c'est pas pareil [y'a pas autant de monde/les gens viennent pas en famille/les produits n'ont pas l'air aussi bons] » ou « Je voudrais cinq reblochons s'il vous plaît, c'est pour rapporter à toute la famille. Ceux que je vous avais achetés l'an dernier avaient eu un grand succès. A l'an prochain, peut-être ! ».

Bien sûr je sais comment faire pour éviter cette marée humaine : aller au marché à 7h30. Mais même si j'aime bien me lever tôt et que le marché est juste en bas de chez moi, pour un dimanche matin ça fait trop tôt.

Alors pour me dégourdir les jambes après avoir tant piétiné, j'ai enfourché mon fidèle destrier rouge. Et j'ai vu que la neige avait fait son retour, avec le sommet des montagnes redevenu blanc étincelant, au-dessus des arbres qui prennent leurs couleurs d'automne. On dirait que je vais avoir vu toutes les saisons ici.

(Client-pour-qui-je-travaille, s'il te plaît, même si ce que je fais pour toi ne me passionne pas, et même si je me plains d'avoir des collègues bien plus âgés que moi, garde-moi encore...)