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samedi 26 janvier 2008

Ma rencontre avec ...

En ce mois de janvier, je suis plus ou moins en intercontrat, alors je me promène de projet en projet. Oui, je vois vraiment ça comme une promenade. Je découvre plein de choses, plein de gens. Il m'a fallu pas mal d'années pour me rendre compte qu'en fait j'adore rencontrer des gens, discuter avec eux pendant le repas de midi pour quelques jours ou semaines. Et puis j'aime bien bouger tout le temps, et qu'à midi moins deux on me téléphone pour me dire que pour l'après-midi mon planning a changé et que je pars sur un autre projet plus tôt que prévu.

Bref. C'est comme ça que je l'ai rencontré. Dans une équipe plutôt banale, sur un projet plutôt banal. Au détour d'une conversation il avait dit que de toute façon quand il irait élever des chèvres en Ardèche, et moi j'ai brûlé d'envie de lui demander si c'était un véritable projet d'avenir ou juste une boutade faisant partie de sa mythologie, une de ces petites phrases dont nous avons chacun les nôtres et que nous racontons régulièrement, sans forcément qu'elles soient vraies. La conversation s'était malheureusement orientée trop rapidement vers un autre sujet.

Et puis un autre jour le sujet de discussion était venu à ce monde de la consommation et de la croissance, malheureux et inhumain, sans avenir à cause de l'épuisement des ressources et de la pollution (oui, c'est comme cela que je vois le monde). Lui il partageait les mêmes idées que moi, et il a même dit le mot décroissance. Et ça a résonné très fort dans ma tête, émerveillée que j'étais d'avoir trouvé quelqu'un qui partage ces idées. Bien sûr je savais que je n'étais pas la seule, j'en avais rencontré d'autres au Contre-Grenelle de l'environnement en octobre dernier à Lyon (organisé par Casseurs de pub), et je ne suis pas la seule abonnée au journal la Décroissance. Mais je ne m'attendais vraiment pas à en rencontrer un autre par hasard, surtout dans le milieu informatique qui me semble très incompatible avec ces idées-là.

Alors sans qu'il ne demande rien, le lendemain j'ai apporté mon livre La décr0issance p0ur t0us (Nic0las Rid0ux) pour le lui prêter. Ce livre j'y tiens énormément, je m'y reconnais à chaque page, et donc je ne le prête vraiment pas facilement. Un sourire complice a éclairé son visage quand je lui ai tendu le livre et qu'il m'a demandé tout étonné si vraiment je le lui prêtais. J'attends avec une certaine impatience ce moment où il me rendra mon livre, cette opportunité de parler encore avec lui pour que ça résonne encore dans ma tête...

dimanche 20 janvier 2008

Coupez !

Depuis quelques temps j'étais fâchée avec mes cheveux. Je leur laisse toujours une liberté totale, pas de coiffage et encore moins de brushing. Et depuis peu ils se mettaient n'importe comment et ça ne faisait même pas naturel. Il m'a bien fallu prendre la décision de faire quelque chose pour mettre fin à ce conflit.

J'ai donc affronté la corvée du coiffeur alors que ça faisait tout au plus quatre mois depuis ma dernière visite. J'ai demandé à avoir un conseil et j'ai eu droit à des catalogues de coiffures, toutes plus étranges les unes que les autres, très mode. Alors j'ai cherché des détails dans les coupes pour expliquer ce que je voulais. Juste quelque chose de simple, et surtout sans entretien.

Mais un coiffeur (en l'occurence une coiffeuse) est et restera toujours quelqu'un qui cherche à faire une oeuvre d'art de vos cheveux. Et maintenant mes cheveux ont plein de longueurs différentes. La coiffeuse semblait vraiment fière de son oeuvre. J'ai l'impression qu'il n'y a pas moyen d'obtenir d'un coiffeur une coupe simple avec tous les cheveux de la même longueur.

Un coiffeur (en l'occurence une coiffeuse) n'a pas de notions de physique ou de mathématiques pour comprendre que les cheveux une fois secs paraissent plus courts que lorsqu'ils étaient mouillés. Résultat, c'est trop court par rapport à ce que j'avais demandé. Je voulais une longueur suffisante pour pouvoir les attacher, il va me falloir attendre quelques mois pour ça...

Un coiffeur (en l'occurence une coiffeuse) ne peut pas imaginer qu'une femme ne passe pas quotidiennement de longues minutes à s'occuper de ses cheveux. J'ai l'impression qu'elle n'a pas tenu compte des douze fois où j'ai répété que je ne me coiffais jamais et que je ne voulais pas revenir dans trois mois. Elle m'a dit que cette nouvelle coupe ça me ferait moins d'entretien. Moins que zéro ? Non vraiment, elle n'a pas dû croire que mes cheveux qui étaient bien lisses quand je suis arrivée, c'était juste naturel...

Un coiffeur (en l'occurence une coiffeuse) cherche toujours à discuter. Je ne vois pas l'intérêt de raconter ma vie, ni de parler du temps qu'il fait. Alors en général je me tais et je prends mon air fermé qui décourage toute conversation. Pour une fois j'ai trouvé de quoi parler, en posant des questions sur les aspects techniques : nom des outils, qu'est-ce qui fait que les cheveux se rangent ensuite vers l'intérieur ou vers l'extérieur... J'ai appris que les autres ne vont pas chez le coiffeur tous les mois comme je le croyais, mais plutôt tous les deux ou trois mois. Et vous avez dû remarquer vous aussi que les coiffeuses ont toujours une coupe originale, compliquée et très difficile d'entretien ; celle-ci m'a confirmé que chaque matin elle se lissait les cheveux. Inimaginable pour moi :)

Malgré toutes ces critiques, le résultat me plaît. J'ai tout de suite aimé le reflet que me renvoyaient les vitrines dans la rue du coiffeur. Ca change (c'était mon but), et quand même je me reconnais. J'ai juste du mal à croire que cette coupe soit sans entretien, je me demande à quoi ça va ressembler après un lavage sans produits lissants et autres démêlants, et un séchage sans sèche-cheveux ni brosse.

Tout ça vous donne envie de voir le résultat ? Alors, mercredi j'afficherai ma photo. Mais soyez au rendez-vous, je ne la laisserai qu'une journée...

vendredi 4 janvier 2008

La ville au tramway couleur Fleur de lave

J'ai commencé l'année dans cette ville au tramway couleur Fleur de lave où j'ai été étudiante pendant 4 ans et demi. Cette ville où j'ai laissé des tas de souvenirs. Cette ville où pour la première fois j'avais habité toute seule. Et aussi en couple.

J'avais subi tous les travaux pour la mise en place du tramway, mais j'étais partie avant qu'il ne circule. Je l'ai enfin vu circuler et j'y suis même montée ! La fameuse couleur Fleur de lave me semble bien plus sombre que sur les multiples dessins présentés dans les journaux Clermont Communauté et autres Info Tram.

J'ai été surprise à quel point je me souvenais de la géographie de la ville, après bientôt deux ans ailleurs. Et cette ville, je l'ai même trouvée petite, moi qui la trouvais si grande quand j'y vivais ;) . Elle me donne l'impression d'être moins envahie de voitures que Lyon. Maintenant elle a aussi son tramway, certes moins confortable que celui de Lyon pour ce qui est du rembourrage des sièges, des vibrations du sol, et du manque de motivation flagrant de la voix qui énonce les stations. Elle a ces beaux paysages autour, tout près. Paysages qui en plus font partie de mon Auvergne natale. Alors peut-être bien qu'un jour je retournerai vivre à Clermont-Ferrand, ou que j'irai installer un jardin potager dans la campagne Puydômoise...

Après mon départ de cette ville, quand je m'en approchais suffisamment pour y reconnaître les endroits restés dans ma mémoire, la nostalgie m'envahissait. Parce que dans ma mémoire subsistaient surtout les meilleurs souvenirs. Puis la nostalgie a disparu, quand j'ai vu que je me sentais aussi bien que je m'étais sentie là-bas, et que l'endroit où l'on vit a finalement bien peu d'importance.

Mais j'y ai bel et bien vécu de beaux moments, et le repos de mes vacances de fin d'année m'a permis de retrouver en moi l'heureuse ambiance de mes premiers mois à Clermont-Ferrand, avec tout ce futur à écrire devant moi, avec bien plus d'envies que ce qui peut rentrer dans le temps dont je dispose. Des envies de découvrir et de réaliser tant de choses. Oh, bien sûr elles étaient toujours là ces envies, mais ternies. Dans un autre billet je vous prouverai que j'ai retrouvé ce bon vieux temps où je prenais plaisir à passer des heures à installer et configurer un système d'exploitation sur un ordinateur :) .

En ce début d'année, je continue à me sentir suffisamment bien avec moi-même pour être prête à construire le couple qui peuple mes rêves du futur. Un couple sans possessivité, sans jalousie et sans fusion, où chacun garde ses propres activités et ses amis, entouré de l'admiration et du respect de l'autre. Un refus du mode on-fait-tout-ensemble-et-on-pense-tout-pareil, pour un couple où on ne s'asphyxie pas ensemble, mais où on s'enrichit mutuellement. Où on partage la réalité du quotidien, et pas juste des moments que l'on s'efforcerait de croire tout roses. Dans ce couple un et un ne deviendrait pas un mais deviendrait un peu plus que deux. Il me reste juste à trouver le deuxième un...