Etudions ensemble une publicité que j'ai trouvée ce soir dans ma boîte aux lettres. Il s'agit d'une publicité très banale pour un opérateur de téléphonie mobile. On y trouve un tableau comparatif rempli de chiffres qui prouve que c'est moins cher chez lui que chez les concurrents. Les petites lignes en-dessous, très peu lisibles en noir sur un fond rouge foncé, nous apprennent que si les autres sont légèrement plus chers c'est qu'il y a plus de services inclus. Mais surtout ce qui attire l'attention, c'est le stylo qui est offert avec la publicité : stylo constitué de très peu de plastique, finitions pleines de défauts, et pas moyen d'écrire avec, car au contact du papier la mine rentre immédiatement dans le corps du stylo.

Nous retrouvons donc l'argument de vente prix bas tout à fait conforme à ce qui se fait actuellement en matière de message publicitaire. Je n'ai pu m'empêcher de penser que ce stylo (qui est offert mais ne fonctionne pas) devait refléter la qualité du service de l'opérateur en question (pas cher mais ça fonctionne pas bien ?), et donc je n'aurais pas eu envie de m'abonner à cette offre...

En effet je désapprouve cette recherche du prix bas au détriment de la qualité/durabilité qui est à la mode en ce moment, je m'orienterais plutôt vers la recherche de la qualité/durabilité quel qu'en soit le prix. Et en plus, bien souvent la qualité revient moins cher à long terme que le bas prix.

Prenons un exemple chiffré : les piles. Monsieur Le-prix-avant-tout a logiquement choisi des piles-gaspillage à 8 euros les 4 plutôt que des piles rechargeables à 15 euros. Mais raisonnons à moyen terme : avec un chargeur de piles à 40 euros (modèle de compétition rechargeant tous les types de pile), et un lot de piles à 15 euros, en considérant une petite dizaine d'utilisations notre monsieur Le-prix-avant-tout a fait le mauvais choix en terme de prix [et en plus il a produit plein de déchets].

Je ne comprends donc pas cet élan actuel vers le discount. Est-il créé de toutes pièces par la publicité ? Est-ce que vraiment les consommateurs compulsifs ne sont pas capables de réfléchir au-delà du court terme ?