Garde-moi
Par Cécile, dimanche 5 octobre 2008 à 15:15 :: Les choses du quotidien :: #163 :: rss
Mon dimanche matin idéal commence par aller au marché choisir des légumes de saison, du saucisson, du fromage, tous produits localement. Ca tombe bien, c'est ce que j'ai fait ce matin. En plus il faisait soleil. Et puis ici les fromages valent vraiment le coup : pas facile de se décider entre du Beaufort et de l'Abondance (oui c'est vrai, ce sont des fromages de Savoie et pas de Haute-Savoie). J'ai renoué avec le plaisir que j'avais à aller au marché d'Aubière, et que j'avais perdu à Villeurbanne avec son faux marché. D'ailleurs j'en suis certaine, je ne pourrais pas repartir vivre longuement à Villeurbanne. Il me faut une ville où il y ait un vrai marché, avec des vrais producteurs. Et de la campagne montagneuse autour...
Ce que j'ai moins aimé ce matin, c'était d'être entourée de tant de gens et ne pas pouvoir marcher à mon allure. C'est que ce marché, en vieille ville d'Annecy, il attire beaucoup de touristes. Et même des touristes qui parlent anglais ou espagnol. A quoi reconnaît-on un touriste ? Facile, c'est celui que l'on entend dire « Chez nous [dans le sud/à Dijon/en Bretagne] les marchés c'est pas pareil [y'a pas autant de monde/les gens viennent pas en famille/les produits n'ont pas l'air aussi bons] » ou « Je voudrais cinq reblochons s'il vous plaît, c'est pour rapporter à toute la famille. Ceux que je vous avais achetés l'an dernier avaient eu un grand succès. A l'an prochain, peut-être ! ».
Bien sûr je sais comment faire pour éviter cette marée humaine : aller au marché à 7h30. Mais même si j'aime bien me lever tôt et que le marché est juste en bas de chez moi, pour un dimanche matin ça fait trop tôt.
Alors pour me dégourdir les jambes après avoir tant piétiné, j'ai enfourché mon fidèle destrier rouge. Et j'ai vu que la neige avait fait son retour, avec le sommet des montagnes redevenu blanc étincelant, au-dessus des arbres qui prennent leurs couleurs d'automne. On dirait que je vais avoir vu toutes les saisons ici.
(Client-pour-qui-je-travaille, s'il te plaît, même si ce que je fais pour toi ne me passionne pas, et même si je me plains d'avoir des collègues bien plus âgés que moi, garde-moi encore...)
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