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samedi 26 avril 2008

Jardin intérieur

Non, aujourd'hui je ne vois pas l'herbe plus verte ailleurs ou à un autre moment. Je pose un regard apaisé sur les choses ratées du passé, sur ces graines qui n'ont pas germé malgré tout le soin que j'ai pu y apporter, sur celles qui semblaient grandir de façon si prometteuse au début puis qui sont mortes inexplicablement. Je profite qu'il y ait aussi ces graines que l'on croyait mortes mais qui finissent par germer longtemps après, et celles qui poussent sans que l'on ne fasse rien, sans même qu'on ne les ait plantées.

J'aime bien la compagnie de cette personne que je suis devenue, ce qui est source d'un bonheur tout simple qui ne dépend de (presque) rien ni de personne. Voilà une base solide puisque que finalement, soi-même, c'est peut-être bien la seule chose qu'on ne perdra jamais. Il me reste maintenant à concilier cela avec la présence d'humains autour de moi, j'ai un peu de mal.

Je me régale de la plasticité des choses et des pensées, comment tout peut changer si vite, comment les petites choses peuvent autant bouleverser, comment rien n'est immobile, comment rien n'est écrit à l'avance. Comment il suffit de si peu parfois pour changer totalement son regard sur les choses. Comment souvent, quand les choses ne se passent pas comme on le voudrait, ce n'est finalement rien d'autre qu'une occasion de vivre autre chose, parfois même quelque chose d'encore plus beau. Alors je vois le changement comme quelque chose de positif et je m'y adapte facilement.

Ressentir cette vivacité qui bouillonne au fond de soi, se sentir si bien et capable de tant de choses, un peu comme quand on est amoureux en fait, mais sans que ce soit le cas. Sauf que j'ai un doute : est-ce que justement on peut encore être amoureux quand on a déjà trouvé tout ça en soi, qu'on se sent si bien juste avec soi-même ? Parce qu'il me semble qu'on tombe amoureux par manque de quelque chose et souvent pour de mauvaises raisons. Mais je voudrais tellement croire que oui, on peut.

On dirait que voilà j'ai atteint l'idée que je me fais du bonheur, qui n'est pas d'être avec telle personne, à tel endroit ou en train de faire telle chose. Non, le bonheur selon moi réside dans chaque moment, juste en étant là, en agissant, en regardant attentivement...

[Suite à de multiples questions qui m'ont été posées, je précise que même si le billet commence par « aujourd'hui », c'est comme ça depuis quelques mois déjà, ce n'est pas qu'il y aurait eu un événement provoquant cela. Mais qu'est-ce que vous allez imaginer :) ]

Petit record personnel

Compteur du vélo : temps de parcours=1h01, distance=22.59km
Cécile : toute fière et pas fatiguée, impatiente d'entreprendre le tour du lac demain un de ces jours...