Ayant profité de ce magnifique soleil d'avril pour aller me promener dans mon quartier, voire même un peu au-delà, j'ai été victime d'une grande déception. Un but inavoué de cette promenade était de repérer une parcelle d'herbe sous un grand arbre, dans un coin tranquille, où je pourrais à l'occasion venir avec de la lecture (un classique jardin public ne convenant pas pour cet usage, vu les enfants qui courent partout en criant).

Plusieurs fois, j'ai aperçu au loin un grand et bel arbre. Souvent même il y avait de la verdure au pied. Parfois l'îlot de verdure était très étendu, voire même il y avait plusieurs arbres. Mais à chaque fois quand je m'approchai, une clôture apparaissait, me séparant de l'arbre tant désiré.

Il y a plein de verdure à Villeurbanne, mais systématiquement à l'intérieur d'une propriété privée, entrée interdite. J'ai tout de même repéré un ensemble de maisons qui peuplera désormais mes rêves : il y avait autour de chacune un grand espace au sol, peuplé d'herbe, de jardin potager, de fleurs, d'arbres. L'espace était séparé en plusieurs morceaux clairement délimités, leur nombre correspondant vraisemblablement au nombre de logements. J'aimerais tant avoir un bout de verdure dont je puisse bénéficier, même si pour l'instant ce n'est pas une raison suffisante pour que je décide de déménager.

Après une chaude après-midi comme celle-là, il est temps que j'aille arroser mes minuscules plants d'herbes aromatiques et de tomates cerises, qui tentent de grandir sur le rebord de la fenêtre (notez toute l'amertume exprimée dans cette phrase).