J'ai presque l'impression que c'était hier que j'ai emballé toutes mes affaires pour les mettre dans une camionnette qui les a transportées de Clermont-Ferrand à Lyon. Mais non, ça fait un an. Déjà un an.

Je me souviens que je ne pensais pas me plaire dans cette si grande ville. Un an plus tard mon avis est mitigé. Certes, en comparaison de Paris, Lyon est une ville très agréable. Si on compare à Clermont-Ferrand, hum, c'est plus difficile. A Clermont-Ferrand on est rapidement en-dehors de la ville, dans de jolis paysages de surcroît. Un dimanche après-midi dans un parc de la Tête d'Or bourré d'humains, en particulier de petits humains qui courent dans tous les sens, opposé à une calme solitude au pied d'un volcan...

Mais à Lyon le réseau de transports en commun est particulièrement performant, la ville paraît d'autant plus petite. Et le style particulier des bâtiments lui donne une personnalité. Enfin moi j'habite à Villeurbanne, juxtaposition des bâtiments cités précédemment qui au début du siècle dernier étaient luxueux (j'habite dans un exemplaire de ceux-là) et de grands ensembles immobiliers récents, bétonnés, très élevés, entourés de verdure strictement privée et clôturée. Ca vaut quand même mieux que ces immeubles de Vénissieux qui surplombent une autoroute, qui ne sont ni assez récents pour que la vie y soit agréable, ni assez anciens pour avoir du style.

Concluons que ce n'est pas si terrible que ça. Je brûle d'envie d'avoir un coin de jardin à moi avec la magie des légumes à cultiver, un arbre immense à l'ombre duquel je m'installerais l'été pour lire, et que de la fenêtre la vue soit remplie de prairies d'arbres et de montagnes. Mais finalement en un an, n'avoir été faire des courses qu'une seule et unique fois en voiture (c'était pour ramener un séchoir plus haut que moi), et la grande majorité des autres fois avoir utilisé mes pieds, c'est très appréciable. Forcément, avec la population qui s'étale vers le ciel, tout au sol devient plus proche. Et c'est parti pour une deuxième année !