Ce matin dans la rue, je suivais une p'tite vieille qui promenait une sorte de caniche blanc [le terme de "p'tite vieille" utilisé ici n'est nullement péjoratif]. Un p'tit vieux arrive en face, avec lui aussi un caniche blanc. Lorsque les deux promeneurs de chiens se croisent :

« Oh, le vôtre est plus blanc que le mien.
— Oui, mais il est tout sale, il a encore été se fourrer je ne sais où. Je dois l'emmener bientôt au toilettage.
— C'est celui de ma fille.
— ... »

Je suppose qu'une longue discussion a suivi, alors que je rentrais chez moi manger le pain au chocolat que j'étais sortie acheter. Cette anecdote m'a rendue joyeuse, à voir que dans cette société individualiste à fond il arrive quand même que des gens engagent la conversation sur le trottoir, et aussi d'avoir pensé que cette scène était inévitable plusieurs secondes avant qu'elle n'ait lieu.

Je ne pardonnerai pas pour autant la crotte que le premier caniche a laissée sur ce fameux trottoir...